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MVP ou… MAP : ce qu’il faut savoir avant de lancer votre produit digital


Pascal Liu - 4 avril 2019 - 3 comments

S’il suffisait d’une idée pour être entrepreneur, nous le serions tous. Eh oui, car de l’idée à la commercialisation, le chemin est long !

Les étapes à franchir demandent temps, argent, et surtout des talents. Des denrées rares et précieuses, particulièrement pour les startups et PME.

Le rêve de ces dernières ? Que leur produit convienne aux attentes du marché et qu’il génère des bénéfices.

Comment être sûr que son produit correspond bien aux attentes du marché avant de s’engager dans sa réalisation ?

La réponse tient en un acronyme de 3 lettres : le MVP (qu’on avait défini dans notre glossaire) … ou le MAP. Une seule lettre change et pourtant…

PL.dev vous livre son éclairage ici.

MVP, plus qu’un produit : un processus

Le MVP – minimum viable product – est une conception minimaliste d’un produit. Il doit être fonctionnel, facile et rapide à mettre en place. Son objectif est de tester des idées et valider des hypothèses.

La démarche est simple. Vous souhaitez par exemple construire une voiture. La logique voudrait que vous commenciez par étape : mettre au point le moteur, puis les roues, la carrosserie… Dans les faits, créer la voiture de vos rêves est long et fastidieux.

C’est là que le MVP se révèle judicieux. Le principe ? Commencer par la version minimale d’un produit qui satisfait les attentes de votre cible. La création de celui-ci sert à vérifier qu’il réponde à un vrai besoin, ici se déplacer.

Pour notre exemple, l’idée va être de mettre en place un produit qui réponde à ce besoin. On commence avec un skate donc, puis on évoluera vers une trottinette, un vélo, un scooter et enfin… une voiture.

Du skate à la trottinette il n’y a qu’un guidon, puis ensuite des roues pour arriver au vélo etc…

La démarche est plus longue, mais plus sûre. Il s’agit surtout d’un processus de développement et d’innovation. L’intérêt est de construire de manière itérative et progressive, par tests.

Là est le point fort du MVP, mais là est aussi son point faible. Qui a envie d’acheter un produit test, ou dont l’UX – expérience client – est proche de zéro ?

Voilà pourquoi beaucoup tendent à penser, comme Carlos Beneyto, que le MVP est mort, et que le MAP est né.

Du MVP au MAP

Le MVP a-t-il lui-même évolué pour devenir le MAP, c’est à dire produit adorable ou “génial” (de l’anglais « awesome ») minimum ?

«Le client n’est plus un acheteur, mais un consommateur d’expériences.»

Le consommateur d’aujourd’hui est exigeant. Il veut un produit qui soit bon, agréable et au juste prix.

Eh oui, le temps où le consommateur n’attend d’un produit qu’il soit seulement fonctionnel est résolument fini.

En utilisant un produit ou un service, c’est aujourd’hui une expérience qu’on achète et qu’on souhaite vivre.

Le MAP consiste à tenir l’équilibre entre fonctionnalité, c’est à dire répondre à un besoin, et expérience.

Autrement dit : offrir le maximum d’expérience avec le minimum de ressources.

Est-ce à dire que le MAP est toujours la meilleure option ? Pas forcément !

Le célèbre entrepreneur Dave McClure, fondateur de l’accélérateur d’entreprises 500 Startups, propose une solution très simple pour savoir s’il vaut mieux choisir un MVP ou un MAP.

Il suffit de regarder la qualité des solutions « adorables » disponibles dans votre marché-cible. S’il n’y en a pas, votre MVP sera un MAP. S’il en existe, il vous faudra avoir un MAP pour vous démarquer.

Un exemple pour mieux comprendre :

 

Imaginons que votre produit est un éditeur de mail – comme Gmail par exemple – traduisant en temps réel vos messages en plusieurs langues.

 

Dans l’idée, le fait d’avoir un éditeur de texte qui retranscrit votre message dans la langue désirée, avec un bouton “envoyer” pourrait être suffisant pour voir si des clients seraient intéressés. Sauf que quand on parle de gestionnaire de mail, on pense forcément à Gmail, Outlook, et autre client mail avec une interface graphique travaillée et une ergonomie optimisée.

 

L’effet « adorable » doit être suffisamment travaillé pour que votre test ne pâlisse pas en comparaison. Avec une mauvaise expérience, l’utilisateur aura d’emblée un à priori négatif en arrivant sur votre interface, et cela peut biaiser l’expérience.

 

C’est un peu comme aller chez le meilleur cuisinier au monde… mais dont l’accueil est déplorable, et l’établissement délabré !

Vous savez maintenant quelle est la différence entre MAP et MVP. Pour autant, pas évident d’élaborer le parfait produit digital.

Si vous souhaitez en savoir plus, retrouvez nos réalisations sur la base de courts récits et notamment ce que nous avons pu réaliser avec Lulu Dans Ma Rue ! Et comme on est super sympas, PL.dev vous présente bientôt 8 étapes pour amorcer la création de votre MVP.

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